Les
maladies cardio-vasculaires
ISCHEMIE
AIGUE DES MEMBRES INFERIEURS: MANQUE
DAPPORT DE SANG AU NIVEAU DES MEMBRES INFERIEURS
Définition,
Quelques explications
Les
symptomes
Comment
faire le diagnostic?
Les
causes
Traitement,
Conclusion
TRAITEMENT
1 - But
Le cardiologue ou médecin interventionnel doit procéder
à la désobstruction de l'artère malade.
2 - Moyens
- Utilisation de médicaments
puissants, capables de dissoudre rapidement un caillot. Cette technique
sappelle une "thrombolyse":
ces médicaments peuvent être utilisés par voie veineuse
ou surtout à laide dun tuyau introduit dans une artère
pour la réalisation de lartériographie et qui permettra
dinjecter le médicament directement au contact du caillot.
Les risques d'accident hémorragiques
graves et les contre-indications qui en découlent en limitent l'utilisation.
Elle est isolée ou associée à la chirurgie de désobstruction.
- Recours à un traitement
chirurgical: celui-ci connaît aussi 2 modalités.
Lextraction du caillot,
geste encore appelé par les médecins "lembolectomie"
est pratiquée par introduction dune sonde dans lartère
malade, appelée "sonde de Fogarty", sous
anesthésie générale ou sous anesthésie locale.
Cette sonde est introduite par lartère du pli de laine
(artère fémorale).
Ce traitement peut être réalisé au décours de l’artériographie. Si, alors que le caillot est enlevé par la sonde de «Fogarty », il persiste un obstacle au niveau artériel, le médecin interventionnel aura la possibilité de mettre en place une endoprothèse (stent) qui permettra d’ouvrir l’artère totalement afin d’assurer un passage du sang normal. Ce geste est fréquemment réalisé en pratique courante.
Le traitement chirurgical
conventionnel correspond à la réalisation dun pontage,
cest à dire au passage de sang au-dessus de lobstacle
artériel à laide dun vaisseau artificiel ou
dune veine prélevée ailleurs. Enfin, le chirurgien a également la possibilité d’enlever le caillot directement en ouvrant l’artère, puis en la renfermant. Ce geste est dénommé « thrombectomie » simple et doit être réalisé rapidement après l’apparition du caillot. Si le réseau artériel d’aval est sain, ce geste est très efficace.
3 - Indications
a- Manque dapport de
sang du fait de lexistence dun traumatisme
La réduction d'une fracture
déplacée ou d'une luxation, l'évacuation d'un hématome
doit conduire à la disparition immédiate de la compression
dune artère et la réapparition d'un pouls au niveau
de l'artère sous-jacente.
b- Apparition dun caillot
dans des artères non malades
Les médecins procèdent
alors à lévacuation de ce caillot à laide
de lutilisation de la sonde de Fogarty. De manière à ce
que le traitement soit le plus efficace possible, cette technique
doit être réalisée dans un délai relativement
court après la survenue des premiers signes cliniques liés à la
souffrance musculaire due à l’obstruction artérielle.
c- Apparition dun caillot
alors que les artères sont abîmées
Le traitement médical
est débuté et suivi d'heure en heure. L'amélioration
franche fait pratiquer un bilan dans le but d'une intervention à
froid.
d- Manque important de sang
dans les membres inférieurs
Il nécessite
parfois l'amputation du membre associée à une
réanimation souvent intensive du fait d’un terrain médical
parfois difficile (présence d’une insuffisance respiratoire
ou cardiaque par exemple).
4 - Les résultats
Dans tous les cas, le résultat
du traitement de désobstruction de lartère est contrôlé
par l'artériographie réalisée juste après
lintervention chirurgicale.
Les traitements médicamenteux
ou chirurgicaux de désobstruction de lartère sont
en règle générale très efficaces et ne comportent
que peu deffets secondaires. Néanmoins, en cas d’ouverture de l’artère par voie chirurgicale et d’extraction directe du caillot, l’apparition secondaire d’un hématome est possible, du fait en particulier de l’administration concomitante d’un traitement anticoagulant.
La réalisation d'un
pontage entre deux artères est généralement
efficace pour la vascularisation des tissus en dessous de l'obstacle
artériel initial. Pour que ce pontage puisse être réalisé,
le réseau artériel sous-jacent doit être de bonne
qualité, sinon le flux sanguin passera certes au-dessus de l'obstacle
artériel principal mais viendra buter sur de plus petits obstacles
artériels au niveau distal. Le choix du mode opératoire
du pontage est décidé par le chirurgien après réalisation
d'une échographie Doppler vasculaire ou d'une artériographie
sur table.
Dans le cas où une endoprothèse a été mise en place, le contrôle de la perméabilité artérielle est également assuré par la réalisation de l’artériographie après la mise en place de la prothèse, mais également par la réalisation d’une échographie Doppler artérielle a distance.
5 - La surveillance
Elle dépend de la cause
du manque doxygène au niveau des membres inférieurs:
- En cas dembolie au
niveau de lartère, un bilan complémentaire recherche
une cause cardiaque à cette embolie ;
- Lorsque lartère
est malade ou constituée de lésions dathérome
par exemple, la surveillance doit être très étroite
afin de détecter une nouvelle obstruction précoce. Une surveillance par échographie Doppler artérielle seule suffit généralement.
La surveillance de la perméabilité des pontages est faite à un
mois par une échographie Doppler vasculaire qui sera renouvelée
six mois plus tard. Cette échographie Doppler analysera le point
de départ du pontage, le pontage lui-même, ainsi que la
zone d'insertion sur l'artère sous-jacente. De manière à ce
que cet examen soit complet, le chirurgien devra préciser au médecin qui va réaliser le Doppler le montage
exact qu'il a réalisé au niveau vasculaire.
CONCLUSION
Le diagnostic dun manque
dapport en sang au niveau des membres inférieurs est avant
tout réalisé par lexamen clinique. Devant des symptômes
de gravité, il est nécessaire de recourir rapidement à
un traitement chirurgical
de désobstruction de l’artère sous peine de réduire les chances de
récupérer le membre atteint.
Les récents progrès réalisés dans le domaine
de l'imagerie médicale permettent de pratiquer des échographies
Doppler vasculaires de qualité visant à s'assurer de la
bonne perméabilité des vaisseaux après geste chirurgical. |