Les
facteurs de risque cardio-vasculaires
LE
DIABETE INSULINODEPENDANT
Définition,
Quelques explications, Circonstances de découverte, Diagnostic
positif
Les
complications
Pronostic,
Traitement, Conclusion
DEFINITION
Le diabète insulino-dépendant
correspond à une carence en insuline, qui est la conséquence
de la destruction de certaines cellules du pancréas par un
processus immunologique.
La conséquence de cette carence en insuline s’exprime par une élévation
du taux de sucre dans le sang.
QUELQUES
EXPLICATIONS
Le diabète insulino-dépendant
atteint en France 120 000 à 130 000 patients. La maladie ne pose
habituellement pas de problèmes diagnostic mais plutôt le
problème d'une prise en charge au long cours comprenant une surveillance
spécifique astreignante et le dépistage des complications
au niveau de lil (complications rétiniennes), au niveau
du rein, du système nerveux et du système cardiovasculaire.
Le diabète insulino-dépendant
est dit diabète sucré de type I. Il peut survenir à
tout âge mais son pic de fréquence se situe vers 10-15ans.
Il compose 10 à 15% des diabètes.
Du point de vue génétique,
certains gènes ont été mis en évidence
comme pouvant être responsables de lapparition dun
diabète.
Ces facteurs génétiques n'expliquent pas tout car ils ne
rendent compte que d'environ 40% au plus du développement de la
maladie.
Le diabète correspond
également à un dérèglement du système
de protection de lorganisme (le système immunitaire), comme
en témoignent les anomalies souvent mises en évidence :
- présence d'anticorps
anti-cellules du pancréas dans 80% des cas, présence d'anticorps
anti-insuline avant un traitement par insuline ;
- mise en évidence d'une inflammation du pancréas ;
- efficacité des médicaments diminuant lactivité
du système immunitaire dans les modèles expérimentaux
animaux ;
- association à d'autres maladies responsables dun dérèglement
du système immunitaire.
Les facteurs déclenchants
du diabète sont mal connus mais l'on penche actuellement vers des
facteurs viraux, toxiques ou nutritionnels. Leur mise en évidence
est difficile car la maladie ne se manifeste que lorsque 80 à 90%
des cellules béta du pancréas sont détruites.
Les anomalies métaboliques
du diabète insulino-dépendant consistent en une élévation
du taux de sucre dans le sang (hyperglycémie) due à une
hyperproduction de sucre par le foie et à une réduction
de son utilisation au niveau des muscles
(et bien sûr une baisse de la fabrication d’insuline).
Cet état provoque une
augmentation de la consommation de graisses et une réduction de
leur fabrication.
L'atteinte des nerfs et des
petits vaisseaux sanguins ont en commun la durée d'évolution
du diabète insulino-dépendant, l'hyperglycémie chronique
et son importance.
L'atteinte des gros vaisseaux
sanguins, plus fréquente au cours du diabète insulino-dépendant
que dans la population générale, est moins liée à
l'hyperglycémie. Les troubles lipidiques, l'hypertension artérielle,
et les troubles de la coagulation en sont responsables.
Les diabètes secondaires
(<5%) sont les troubles de la régulation du sucre, rencontrés
dans d'autres contextes pathologiques:
- ce peut être des affections
pancréatiques comme les pancréatites aigues, pancréatites
chroniques ou un cancer pancréatique,
- dans les maladies endocriniennes
(maladies des glandes) sécrétant une hormone hyperglycémiante,
l'anomalie est une intolérance au glucose pouvant aboutir au diabète
insulino-dépendant: hyperthyroïdie, acromégalie, syndrome
de Cushing, phéochromocytome, adénomes de Cohn, glucagonome,
- enfin dans l'hémochromatose,
le diabète insulino-dépendant peut apparaître.
CIRCONSTANCES
DE DECOUVERTE
1 - Typiques
a - Les signes ressentis par
le malade
Le tableau est stéréotypé
sous la forme d'un syndrome cardinal à type de syndrome polyuropolydipsique
(boissons abondantes et urines abondantes) survenant habituellement chez
un sujet jeune.
b - Signes généraux
L'amaigrissement est constant,
souvent paradoxal car l'appétit est conservé; il existe
parfois même une augmentation de la quantité daliments
ingérés.
c - Les signes percus par le
médecin
A ce stade, l'examen est pauvre
et le médecins ne peut que constater l'amaigrissement et exceptionnellement
une odeur cétonique de l'haleine (qui ressemble à une odeur
dacétone).
2 - Atypiques
Chez l'enfant, le début
est trompeur: Emission importante durines la nuit ou réapparition
d'une énurésie.
Chez le nourrisson, le diabète
insulino-dépendant se révèle par une déshydratation.
3 - Par une complication
Parfois, les premiers signes
sont ceux d'une acidocétose avec douleurs abdominales parfois
pseudo-chirurgicales, troubles de conscience (agitation, confusion)
et essoufflement.
DIAGNOSTIC
POSITIF
Les examens biologiques
:
Selon les critères de
diabète de l'OMS, la glycémie à jeun est >1,26g/l.
La glycémie (taux
de sucre dans le sang) peut être mesurée de façon
précise
par une prise de sang ou de manière moins précise mais
plus rapide par une bandelette sur laquelle est déposée
une goutte de sang
obtenue après piqûre (système de mesure automatique digitale).
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