Les
facteurs de risque cardio-vasculaires
LE
DIABETE INSULINODEPENDANT
Définition,
Quelques explications, Circonstances de découverte, Diagnostic
positif
Les
complications
Pronostic,
Traitement, Conclusion
PRONOSTIC
Le pronostic est grave principalement
du fait des complications fréquentes et graves. Seule une prise
en charge adaptée et rigoureuse basée sur l'éducation
du patient, l'autocontrôle glycémique, l'optimisation de
l'insulinothérapie dès le début et tout au long de
la maladie permet d'en améliorer le pronostic.
TRAITEMENT
1 - But
Obtenir un taux de sucre dans
le sang normal, en substituant à la fois les besoins insuliniques
de base et ceux en rapport avec les repas.
2 - Moyens
a - Insulinothérapie
L'insulinothérapie
à dose adaptée sur l'autocontrôle glycémique
(mesure par méthode automatique à l’aide de bandelette) et, à un moindre degré, urinaire est la base du traitement
du diabète insulino-dépendant. Les insulines purifiées
sont de structure humaine ou d'origine animale. Les modes de présentation
sont variés (flacons ou cartouches pour stylo ou pour pompe). Elles
sont classées selon leur durée d'action:
Insulines |
Délai d'action |
Durée d'action |
Rapide |
<
1h |
6 à
8h |
Intermédiaire |
1h
|
12
à 14h |
Lente |
|
24
à 30h |
Mélange |
profil
d'action biphasique |
|
Les schémas thérapeutiques
sont aussi variés et le nombre d'injections est d'autant plus grand
que le diabète est difficile à équilibrer:
- Le schéma à
2 injections comporte une injection avant les repas du matin et du soir
d'un mélange d'insulines rapide et intermédiaire,
- Le schéma à
3 injections comprend une injection d'insuline rapide avant les repas
du matin et du midi, et une injection de mélange insuline rapide
et intermédiaire avant le dîner,
- Le schéma à
4 injections comporte une injection d'insuline rapide avant chaque repas
et une injection d'insuline lente le soir au coucher. Une variante à
5 injections comprend une injection matinale d'insuline lente.
Le calcul des doses d'insuline
se fait de manière empirique de 2 en 2 unités par rapport
aux contrôles glycémiques, de manière à atteindre
la dose optimale permettant dobtenir un taux normal de sucre dans
le sang.
La survenue d'une hypoglycémie
oblige à réduire les besoins en insuline de 2 à 4
UI selon la gravité de l'hypoglycémie. L'utilisation
d'une pompe à insuline permet d'assurer la normoglycémie
de manière
élégante. Ses inconvénients sont la contrainte psychologique,
le risque d'hypoglycémie prolongée et le risque d'acidocétose
en cas de panne
(due à une hyperglycémie importante).
Les points d'injection
de l’insuline diffèrent
chaque jour pour éviter labrasion de la couche de graisse
qui est située sous la peau.
b - Hygiène de vie:
alimentation et exercice physique
Le régime contrôlé
en hydrates de carbone est le
deuxième versant du traitement. C'est un régime
dont le taux calorique doit être adapté à l'activité
physique. Il est normalement riche en calories chez un patient de poids
normal. Il est composé à 50% de glucides, essentiellement
des glucides lents, est pauvre en acides gras saturés et doit apporter
1 g/kg de protides.
La répartition est également
différente avec 3 repas principaux et 3 collations. Le patient
doit être averti qu'il ne doit jamais sauter aucun repas, ni absorber
des quantités trop importantes de boissons alcoolisées à
jeun (risque d'hypoglycémie).
L'exercice physique est recommandé selon
l’état physique
du patient et l'état vasculaire, et un supplément glucidique pendant
et après l'effort est obligatoire. La pratique de l’exercice physique
est capital car responsable d’une captation du glucose par les muscles,
ce qui est responsable d’une diminution de la glycémie.
3 - Résultats
L'insulinothérapie
n'aboutit que rarement à l'équilibre glycémique
parfait,
du fait de modification du métabolisme et de l’alimentation. En
effet, l’alimentation varie énormément d’un jour à l’autre
et les patients diabétiques ne peuvent pas toujours s’astreindre à une « alimentation
modèle ». Dans ce contexte, les doses d’insuline sont à adapter
régulièrement en fonction des taux de glycémie obtenus au
doigt avec l’appareil automatique.
4 - Surveillance
La surveillance est régulière
par l'autocontrôle glycémique et urinaire, pluriquotidien
au début, avec contrôle de la cétonurie en cas de
glycémie haute. Le patient est porteur du carnet du diabétique
sur lequel il note le résultat de ces tests, et d'une carte de
diabétique.
Le dosage de l'hémoglobineA1C
(ou de l'hémoglobineA1totale), ou hémoglobine glycosylée,
renseigne sur l'équilibre glycémique des 2mois précédents,
celui de la fructosamine sur celui des 2 à 3semaines précédentes.
Nous ne revenons pas sur les
éléments du bilan annuel du diabétique.
5 - Perspectives thérapeutiques
Le dépistage des sujets
à risque par le groupage HLA (groupage génétique)
dans les familles de diabétiques pourra entraîner une immunothérapie
précoce permettant d'enrayer la maladie du système immunitaire
et de préserver le capital en insuline du pancréas.
D'autres types d'insulines
plus rapides ou plus lentes sont en cours d'expérimentation.
La
double-greffe rein/pancréas est réservée aux
patients atteints d'une insuffisance rénale chronique terminale.
Les greffes d'îlots
encapsulés, le pancréas bio-artificiel, la pompe péritonéale
implantable avec capteur de glucose sont les voies de recherche les plus
prometteuses.
CONCLUSION
Le diabète insulino-dépendant
est une maladie de diagnostic facile. La maladie possède 2 versants
distincts: la possibilité de complications aiguës et parfois
graves, et les complications à long terme dépendantes de
l'hyperglycémie importante et prolongée. Ce sont ces complications
qui font le pronostic de l'affection. L'éducation du patient et
son adhésion au traitement sont les conditions nécessaires
au contrôle de la glycémie, seule garantie d'une maladie
non-compliquée.
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