Les
maladies cardio-vasculaires
LA
PHLEBITE DES MEMBRES INFERIEURS
Définition
Quelques
explications
Les
symptomes
Comment
établir le diagnostic?
La
gravité, Les causes
Les
complications
Traitement,
Conclusion
TRAITEMENT
1 - But
Faire disparaître le
caillot.
2 - Moyens, indications
et surveillance du traitement anticoagulant de phlébite
*
Le traitement local associe l’alitement (pour une très courte durée
et de manière à lutter contre la douleur uniquement), la surélévation
des membres inférieurs et une contention veineuse élastique.
* Le traitement anticoagulant
(en labsence de contre-indication)
- L'héparine est généralement
utilisée au pousse seringue électrique à lhôpital.
Elle doit être adaptée aux résultats des prises de
sang.
Ce traitement était
le traitement de référence il y a quelques années
mais à présent lhéparine est plus facilement
administrée par piqûres sous-cutanées, pour des raisons
de confort et de fiabilité de lanticoagulation.
Ainsi, les héparines
dites de "bas poids moléculaires" sinjectent
par piqûres sous la peau, deux fois par jour.
- Le relais par un anticoagulant
pris par voie orale doit être réalisé le plus tôt
possible et les médecins nhésitent actuellement plus
à ladministrer au moment du diagnostic de la phlébite.
Ce traitement est appelé les "anti-vitamine K".
La surveillance du traitement par anti-vitamine K est faite
par prise de sang permettant de doser l'INR qui doit être compris
entre 2 et 3 dans cette indication.
Le traitement anti-vitamine
K est poursuivi pendant au moins 3 semaines lorsquil existe une
cause
évidente à cette phlébite, telle la pose dun
plâtre ou une immobilisation. S'il n'existe pas de cause évidente,
le traitement est classiquement de 3 mois.
Dans les autres cas la durée
du traitement est de 6 mois à 1 an et peut être définitif
sil existe une embolie pulmonaire associée et une cause
chronique telle une maladie de la coagulation.
Les nouveaux traitements anticoagulants (NACO) peuvent également être prescrits (principalement inhibiteur du facteur Xa) directement, sans passer par l’administration d’une héparine. Ces traitements sont pris par voie orale, à raison de 2 prises par jour. Ils ne nécessitent pas de surveillance biologique pour évaluer leur efficacité et leur posologie est adaptée principalement en fonction de l’âge et de la fonction rénale du patient. Ces traitements anticoagulants sont faciles d’utilisation mais leur inconvénient principal est représenté par l’absence de traitement antidote, capable de neutraliser leur effet anti-coagulant en cas de saignement.
3 - Résultats
L'évolution est, généralement,
rapidement favorable. Ceci étant, dans certains cas l’œdème
des membres inférieurs reste très important et impose
la mise en route d'un traitement par héparine au pousse-seringue électrique
qui a des propriétés anti-inflammatoires. Si la régression
des signes locaux et généraux
est rapide, celle du syndrome inflammatoire observé est plus
lente.
4 - Surveillance
Elle se limite à celle du traitement anticoagulant, c’est-à-dire de la réalisation régulière de prise de sang pour doser le taux de TP et d’INR en ce qui concerne le traitement anticoagulant de type « anti-vitamine K ».
La surveillance du traitement par "héparine de bas poids moléculaire" repose sur la réalisation d’un dosage de plaquettes deux fois par semaine durant 3 semaines, et éventuellement le dosage d’une activité anti-Xa pour évaluer son efficacité (réaliser uniquement dans des situations médicales particulières lorsque le métabolisme de l’héparine est modifié).
Les nouveaux traitements anticoagulants ne nécessitent pas de surveillance particulière, mais la pratique d’une numération formule sanguine est généralement réalisée pour surveiller le taux d’hémoglobine en particulier afin de s’assurer de l’absence de saignement sous traitement anti-coagulant.
5 - Le traitement de la
phlébite grave ou compliquée
* Parfois, des traitements
utilisant des médicaments capables de dissoudre très
rapidement le caillot peuvent être administrés
(traitement de fibrinolyse). Ces médicaments
sont néanmoins rarement utilisés du fait de leurs importants
effets secondaires (hémorragies massives en particulier).
* Lablation chirurgicale
du caillot de sang garde quelques indications, en particulier la phlébite
responsable d’une compression des artères ou des nerfs. Du point
de vue technique, le chirurgien réalisera une fistule artèrio-veineuse
de manière à ce que la veine soit lavée par le flux artériel.
Cette fistule sera bouchée par le chirurgien quelques semaines après
sa mise en place.
Parfois, il est indispensable
de mettre en place un filtre sur la circulation veineuse, de manière
à ce que le caillot de sang ne remonte pas dans le poumon. Ce
filtre est posé par introduction du filtre plié dans une
veine soit
au niveau
du pli de laine (veine fémorale), soit la veine du
cou (veine jugulaire), puis le filtre est déplié dans la
veine du ventre qui est appelée la veine cave inférieure.
Ce filtre peut être soit
temporaire soit définitif.
Les indications de la pose
d'un filtre au niveau de la veine cave sont:
- Une contre-indication à
un traitement anticoagulant avec menace vitale;
- Une phlébite haut située s'étendant malgré
un traitement anticoagulant bien conduit ;
- Lexistence dun caillot flottant dans la veine cave ;
- Lexistence dembolies pulmonaires récidivantes ;
- Lexistence dune embolie pulmonaire associée à
une contre-indication au traitement anticoagulant ;
- Lexistence dune embolie pulmonaire chez un patient présentant
une insuffisance respiratoire chronique.
Sauf dans les contre-indications
à un traitement anticoagulant, un traitement par anti-vitamine
K est associé à la pose du filtre.
6 - Le traitement préventif
de la phlébite
Ce traitement préventif repose sur les moyens communs qui seront
adaptés aux facteurs responsables de l'apparition de la phlébite.
En effet, les moyens utilisés pour la prévention de récidive
de phlébite seront différents (et surtout plus agressifs)
s'il existe une cause hématologique responsable d'une hyper coagulation
par rapport à un patient dont aucune cause n'a été retrouvée.
Le lever précoce au
décours d'une intervention chirurgicale, la mobilisation des membres,
leur surélévation et la contention élastique préventive
sont les mesures à instituer.
Le traitement médicamenteux
fait appel à lhéparine injectable par voie sous-cutanée
("héparine de bas poids moléculaires"),
une fois par jour. Les doses sont multipliées par 2 en cas de risque
élevé de phlébite.
La contention élastique
plus ou moins associée à l'injection
d'héparine de bas poids moléculaire doit systématiquement être
réalisée dans des circonstances à haut risque pour
la récidive d'une phlébite, comme une immobilisation liée à un
trajet en voiture, en avion, ou lors d'une immobilisation pour maladie
avec fièvre par exemple.
CONCLUSION
La phlébite est une
affection parfois attendue dans un contexte précis. Ailleurs et
dans un grand nombre de cas, elle apparaît sans facteur favorisant.
Deux raisons plaident pour un dépistage et un traitement précoce
de toute phlébite: le risque de survenue dune embolie pulmonaire
qui doit être une hantise pour le médecin, et de maladie
post-phlébitique.
La recherche d'un déficit
de la coagulation n'est pas systématique mais doit être
entreprise devant une phlébite survenant sans raison apparente
chez un sujet jeune, ou lors d'une grossesse.
Une maladie cancéreuse devra être suspectée pour un sujet
plus âgé.
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