Les
maladies cardio-vasculaires
LEMBOLIE
PULMONAIRE
Définition
Quelques
explications
Les
symptomes
Comment
faire le diagnostic?
Le
diagnostic de gravité
Les
causes, Evolution
Traitement,
Conclusion
COMMENT
FAIRE LE DIAGNOSTIC DEMBOLIE PULMONAIRE ?
1 - Le médecin recherche
tout dabord des signes lors de son examen clinique
En dehors de la tachycardie,
l'examen peut retrouver un épanchement de la plèvre qui
sera ponctionné.
Les signes cliniques de l'embolie
pulmonaire sont inconstants et non-spécifiques. Les meilleurs signes
que sont lémission de sang dans les crachats et la constatation
dune phlébite sont en fait les plus rares.
Les examens simples ne sont
pas performants. Les examens les plus performants ne sont pas toujours
accessibles.
Dans tous les cas, les différents
examens complémentaires ont pour but d'affirmer l'embolie pulmonaire,
d'en apprécier les conséquences, et de faire le point sur
la maladie veineuse responsable de la phlébite.
2 - Les examens biologiques
La présence de D-dimères
et de produit de dégradation de la fibrine dans le sang, retrouvés
à partir dune prise de sang, permettent une orientation.
En fait, 3 examens de base
rapidement accessibles sont susceptibles d'apporter des arguments en faveur
d'une embolie pulmonaire: électrocardiogramme, radiographie pulmonaire
et gaz du sang.
3 - La réalisation
de lélectrocardiogramme
Cet examen recherche une souffrance
du muscle cardiaque, surtout dans sa partie droite. Parfois, une fibrillation
auriculaire est observée.
4 - La réalisation
de la radiographie pulmonaire
Dans l'embolie pulmonaire,
les conditions de réalisation du cliché thoracique sont
peu satisfaisantes. Un cliché normal, éventualité
rare, n'élimine pas le diagnostic: c'est souvent l'analyse de plusieurs
clichés successifs qui apportent le diagnostic. Un terrain cardio-pulmonaire
pathologique peut compliquer à l'extrême cette analyse.
Les anomalies cardiovasculaires
sont précoces et souvent fugaces:
- une artère pulmonaire
large, opaque et à terminaison brusque
- en amont, une hypertrophie de loreillette droite ou une hypertrophie
du ventricule droit.
Les anomalies du tissu pulmonaire,
ou infarctus pulmonaire, sont d'apparition retardée. On retrouve
alors des opacités triangulaires à sommet arrondi, siégeant
à la base du poumon au contact de la plèvre. Elles sont
souvent difficiles à voir car petites et peu denses, ou masquées
par le cur ou un épanchement.
Deux autres images sont évocatrices:
- les opacités en bandes
au-dessus du diaphragme peuvent témoigner de la réduction
du calibre des bronches, ou de cicatrices d'infarctus non-résolutives.
- la surélévation d'une coupole du diaphragme.
Les anomalies de la plèvre
sont fréquentes chez le cardiaque à type d'épanchement
pleural.
5 - Réalisation
de gaz du sang
Ils permettent dobserver
un taux doxygène bas dans le sang, de même que le taux
de dioxyde de carbone (CO2).
6 - Les examens qui vont
fournir le diagnostic d'embolie pulmonaire
La disponibilité de
l'examen choisi doit aussi être prise en compte.
a- L'échographie-doppler
veineux
des membres inférieurs
Cet examen, réalisable
au lit du malade, à pour but de détecter une phlébite
des membres inférieurs, qui dans ce contexte orientera vers une
embolie pulmonaire.
Mais attention, une enquête
veineuse négative n'infirme pas le diagnostic dembolie pulmonaire.
b- Le scanner thoracique hélicoïdal
avec visualisation des artères pulmonaires
Ce scanner, encore appelé
angio-scanner, permet de visualiser le tronc des artères pulmonaires
jusquà leur troisième branche de division. Il sagit
dun examen simple, relativement disponible, indolore et associé
à très peu deffets secondaires (il faut néanmoins
surveiller la fonction rénale).
Le caillot dans lartère
pulmonaire pourra ainsi être
vu directement. Le scanner thoracique a récemment bénéficié de
nouveaux progrès dans la vitesse d'acquisition, ce qui permet à présent
d'avoir des images de très bonne qualité au niveau distal
est donc de faire le diagnostic d'embolie pulmonaire périphérique.
c- La scintigraphie pulmonaire
de perfusion
Les meilleures conditions de
cet examen sont: pratique de 6 incidences chez un sujet à forte
probabilité d'embolie pulmonaire, poumon antérieurement
sain, radiographie pulmonaire normale.
Le défaut ou la diminution
de la perfusion avec ventilation normale est le signe caractéristique
de l'embolie pulmonaire.
La scintigraphie
pulmonaire consiste à inhaler un produit et prendre des photos
pour la scintigraphie de ventilation, ou à injecter un produit
par les veines pour la perfusion. Ensuite, les images sont superposées
et analysées. Dans ce cas précis, il existe un défaut
de perfusion du lobe supérieur droit et gauche, correspondant à
une embolie pulmonaire bilatérale.
Négative, elle élimine
le diagnostic dembolie pulmonaire. Positive, sa spécificité
est très nettement augmentée par le couplage à une
scintigraphie de ventilation. Cette dernière ne peut pas toujours
être effectuée en urgence. L'intérêt dans le
suivi évolutif est primordial.
La pratique de cet examen
est extrêmement intéressante du point de vue évolutif.
En effet, il permet une comparaison des images scintigraphiques en
cas de récidive
douloureuse au niveau du thorax pouvant faire révoquer à tort
un diagnostic d'embolie pulmonaire d'après des images de scanner
thoracique qui pourraient retrouver une séquelle d'embolie pulmonaire
ancienne.
d- L'échographie du
cur
Dans de rares cas, elle fait
le diagnostic d'embolie pulmonaire: dilatation de l'artère
pulmonaire et du ventricule droit, refoulement des cavités
gauches avec parfois baisse du débit ou visualisation du caillot
de sang.
Elle participe surtout à définir la gravité de l’embolie
pulmonaire et permet de mesurer la pression artérielle pulmonaire.
e- L'angiographie pulmonaire
Une angiographie pulmonaire
consiste à visualiser
radiologiquement
les artères pulmonaires,
en y injectant directement un produit de contraste radiologique.
Cet examen est théoriquement
lexamen de référence pour le diagnostic dembolie
pulmonaire. Mais, du fait de son caractère invasif et de lexistence
actuellement dexamens moins agressifs et performants, langiographie
pulmonaire est de moins en moins souvent réalisée.
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