Les
maladies cardio-vasculaires
LEMBOLIE
PULMONAIRE
Définition
Quelques
explications
Les
symptomes
Comment
faire le diagnostic?
Le
diagnostic de gravité
Les
causes, Evolution
Traitement,
Conclusion
TRAITEMENT
1 - But
Dans la majorité des
cas, le traitement vise à accélérer la destruction
du caillot dans lartère pulmonaire. En cas de contre-indication,
il prévient les récidives.
2 - Moyens
NB: Nous n'envisagerons pas
le traitement préventif et curatif de la phlébite.
Le traitement symptomatique
de l'embolie pulmonaire repose sur le traitement de lhypotension
artérielle grave, sur les anti-douleurs et l'oxygène.
L'héparine en perfusion
continue à la seringue électrique à la dose de 5mg/kg/j après
un bolus de 0,5mg/kg empêche l'extension du caillot et traite
la phlébite
originelle, empêchant les récidives.
Une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) administrable par
voie sous-cutanée adaptée au poids est également un traitement de choix.
La fibrinolyse (médicaments
entraînant très rapidement la dislocation du caillot)
permet la levée radicale de l'obstacle.
Ces médicaments sont administrés par voie intra-veineuse.
La pose d'un filtre dans la
veine cave (ou encore « filtre-cave ») qui évite
la remontée du caillot de sang vers le cur, permet l'interruption
partielle de la veine cave inférieure. Un hématome jugulaire,
le déplacement, l'effraction de la paroi et la formation dun
caillot au contact du filtre sont les principales complications de cette
méthode.
3 - Indications
Une contre-indication absolue
à un traitement anticoagulant impose la pose d'un filtre-cave
(selon la gravité de l'embolie pulmonaire) si la vie du patient est menacée rapidement. Néanmoins, l’absence de traitement anticoagulant avec la mise en place d’un filtre au niveau de la veine cave s’accompagnera, à court ou moyen terme, d’une obstruction complète de la veine cave inférieure et donc de l’apparition d’importants œdèmes des membres inférieurs. Ainsi, la mise en place d’un filtre au niveau de la cave devrait, de manière idéale, s’accompagner de la mise en place d’un traitement anticoagulant. Une embolie pulmonaire
grave fait discuter un traitement radical basé sur un traitement
fibrinolytique dont le délai d'action est très court.
Une embolie pulmonaire gravissime
impose la réalisation d'une échocardiographie qui après
avoir montré
les signes de cur pulmonaire aigu sera suivi d'une thrombolyse.
En tout état de cause,
une embolie pulmonaire peut être traitée sans certitude
diagnostic si l'examen permettant son diagnostic de certitude (scanner
ou scintigraphie) n'est pas disponible, dans le cas d’une probabilité forte et pour améliorer le pronostic du patient. La mise en évidence
d'une phlébite d'un membre inférieur permet de parier raisonnablement
sur une embolie pulmonaire devant une symptomatologie évocatrice
et de toutes les façons nécessite la prescription d'un
traitement anticoagulant.
Le traitement par héparine
est indiqué dans les formes minimes ou moyennes dembolie
pulmonaire. Le bolus est institué dès que la suspicion
clinique est suffisamment forte.
Une héparine de bas poids moléculaire peut être administrée
par voie sous-cutanée.
Le relais de lhéparine
repose sur un traitement anti-coagulant anti-vitamine K
(voie orale)
dont la durée
nest jamais inférieure à trois mois et qui selon
les circonstances doit être pris à vie (en particulier
s'il s'agit d'une récidive d'embolie pulmonaire). Classiquement, un traitement de six mois d’anticoagulant par voie orale est indiqué et à vie en cas de récidive.
Une embolie
pulmonaire massive doit faire discuter une thrombolyse en l'absence
de contre-indication. L'administration du produit se fait généralement
par voie intra-veineuse.
4 - Résultats
Sous héparine, le tableau
clinique s'estompe
généralement en une semaine, mais des douleurs importantes peuvent
persister au niveau du thorax du fait de la survenue d'un infarctus limonaire
pulmonaire qui va s'accompagner d'une irritation de la plèvre responsable
de la douleur. Les anomalies radiologiques mettent
plus de temps pour se normaliser.
Le résultat d'une fibrinolyse
ne doit pas être attendu avant la 2° ou 3°heure. Au bout
de 24 heures, l'amélioration de l'obstruction de l'artère
pulmonaire ne dépasse pas 30 à 40% mais suffit à
faire passer le cap critique.
La contre-indication à
une fibrinolyse ou son inefficacité indique une embolectomie sous
circulation extra-corporelle, intervention grevée d'une mortalité
de 20 à 30% (intervention très rare de nos jours). L'interruption
de la veine cave inférieure complète l'opération
et ne dispense bien sûr pas de la prescription d'un traitement
anticoagulant.
5 - Surveillance
Dans un premier temps, c'est
celle du traitement par héparine et du traitement fibrinolytique.
Au bout de quelques jours,
la surveillance porte sur le traitement anti-vitamine K, le retour à
l'état de base de la fonction cardiorespiratoire par la clinique,
la radiographie pulmonaire, l'électrocardiogramme, la scintigraphie
pulmonaire (généralement réalisée trois
semaines après le diagnostic d'embolie pulmonaire) et le contrôle
de l'état veineux des membres
inférieurs.
La durée du traitement
anticoagulant est théoriquement de 6 mois, mais un mauvais état
veineux, l'existence de séquelles vasculaires, ou un terrain
propice
à la récidive le font poursuivre parfois indéfiniment.
De même, toute récidive d'embolie pulmonaire nécessite
un traitement anticoagulant à vie et s'associent fréquemment à l'existence
d'anomalies de coagulation responsable d'une hyper-coagulation (anomalies qui seront systématiquement recherchées).
CONCLUSION
Le diagnostic clinique d'une
embolie pulmonaire est fait sur un faisceau d'arguments dont aucun à
lui seul ne permet un diagnostic de certitude. Le polymorphisme de l'affection
est une de ses caractéristiques majeures. Si dans la majorité
des cas, l'anticoagulation permet la restitution du réseau vasculaire
pulmonaire "ad integrum", le risque mortel est réel
dans les formes récidivantes ou massives.
Le diagnostic se fait en 2
temps: il faut tout d'abord affirmer l'embolie pulmonaire par des
examens simples confortant l'impression clinique, puis mettre en oeuvre
les moyens d'imagerie nécessaires pour faire le diagnostic
et estimer la gravité
de l'affection.
La recherche d’une cause est indispensable.
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